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La pomme de terre, troisième plus importante denrée cultivée au monde, est consommée régulièrement par des milliards de personnes. Elle permet aussi à de petits producteurs de dégager des revenus, constitue une source de glucides sains, pauvre en graisse et riche en fibre, en antioxydants et en nutriments, et sa culture offre l’avantage d’émettre moins de gaz à effet de serre que celle d’autres denrées majeures.
La pomme de terre, qui a eu pour berceau l’Amérique du Sud, est aujourd’hui cultivée dans 150 pays sur plus de 20 millions d’hectares, pour une production mondiale qui s’établissait en 2020 à 359 millions de tonnes. En s’appliquant à améliorer les rendements et à utiliser pleinement les zones où la pomme de terre est cultivée de longue date, la production mondiale peut être portée à 500 millions de tonnes en 2025 et à 750 millions de tonnes en 2030.
L’Asie et l’Afrique étaient aujourd’hui les régions où la production de pommes de terre connaît la croissance la plus rapide, alors qu’on assiste à un recul des volumes produits en Europe et en Amérique du Nord. À l’échelle mondiale, les volumes de production de la pomme de terre ont été en croissance alors même que les superficies consacrées à sa culture ont décru, ce qui fait ressortir l’importance de l’amélioration des rendements.
La banque de gènes du Centre international de la pomme de terre à Lima conserve plus de 7.000 variétés autochtones de pomme de terre et d’espèces sauvages apparentées, qui présentent un large éventail de traits génétiques, y compris la capacité d’adaptation à différents milieux de production et celle de résister à divers nuisibles et maladies. Les besoins relativement faibles en ressources naturelles de la pomme de terre en font une denrée cultivée importante pour la survie des populations en cas de famine et dans l’apport de secours en cas de catastrophe.